
Vous êtes propriétaire immobilier et vous envisagez d’augmenter le montant du loyer de votre bien ? Il est essentiel de connaître les règles et les procédures adéquates pour y parvenir. En tant qu’ancien conseiller en gestion de patrimoine et blogueur pro, je partage avec vous mon expertise pour vous aider à naviguer dans la complexité des normes légales et rendre cette tâche moins ardue.
Détermination du loyer lors de la location initiale
Lorsque vous mettez votre logement en location pour la première fois, la fixation du loyer est généralement libre. Toutefois, si votre bien se situe dans une zone dite « tendue » (où l’offre de logements est insuffisante), le montant du loyer peut être soumis à l’encadrement des loyers. Ce dispositif vise à réguler les prix, et un dépassement injustifié peut être contesté par le locataire auprès de la commission départementale de conciliation.
Reconsidération du loyer lors du renouvellement de bail
Le renouvellement du bail est un moment opportun pour réviser le montant du loyer. Cependant, il y a des conditions strictes à respecter. Le bailleur ne peut augmenter le loyer que si le contrat de location le prévoit explicitement. De plus, l’augmentation ne peut pas excéder la variation de l’Indice de Référence des Loyers (IRL), publié chaque trimestre par l’Insee.
Modification du loyer en accord avec la loi Alur
La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (loi Alur) permet aux propriétaires de réviser le loyer en cours de bail, sous certaines conditions. Le nouveau montant ne peut être supérieur au loyer de référence majoré, déterminé chaque année par le préfet pour chaque type de logement et zone géographique.
Focalisons-nous sur l’indice de référence des loyers : en quoi consiste-t-il ?
L’Indice de Référence des Loyers (IRL) est un indicateur élaboré par l’Insee, qui sert à encadrer les augmentations de loyer lors du renouvellement du bail. Il reflète l’évolution des prix à la consommation et est actualisé chaque trimestre. Pour calculer le nouveau montant du loyer, il suffit d’appliquer la formule suivante : loyer initial x nouvel IRL / IRL initial.
Exemple concret : la révision annuelle du montant du loyer
Prenons un exemple pour illustrer cette révision annuelle du montant du loyer. Supposons que votre locataire paye actuellement un loyer mensuel de 1000 euros et que l’IRL a augmenté de 1% dans l’année. Le nouveau montant du loyer sera donc de : 1000 x 1,01 = 1010 euros.
Quel est le bon moment pour revoir à la hausse le loyer du locataire ?
La révision du loyer ne peut s’effectuer qu’à la date anniversaire du bail. Si vous oubliez d’appliquer l’augmentation à cette date, vous disposez d’un délai d’un an pour le faire. Au-delà de ce délai, l’augmentation est perdue.
Révision du loyer suite à des travaux en cours de bail
Si vous effectuez des travaux d’amélioration dans le logement en cours de bail, vous pouvez envisager d’augmenter le loyer. Cependant, cette augmentation est encadrée par la loi : elle ne peut excéder la moitié du coût des travaux et doit être justifiée.
Hausse contrôlée par le contrat de bail
Une clause du contrat de bail peut permettre une hausse du loyer suite à des travaux d’amélioration. Cette clause doit préciser la nature des travaux, leur coût prévisionnel et le montant de l’augmentation envisagé. Le locataire doit donner son accord écrit avant le début des travaux.
Travaux autorisant une augmentation du loyer
Pas tous les travaux ne justifient une hausse du loyer. Seuls ceux qui apportent un réel bénéfice au locataire (confort, sécurité, économies d’énergie…) peuvent légitimer une augmentation. Un simple rafraîchissement ou une remise aux normes ne sont pas considérés comme des travaux d’amélioration.
Montant maximal d’augmentation du loyer pour le locataire
La loi impose également une limite à l’augmentation du loyer suite à des travaux : elle ne peut pas dépasser 15% du coût TTC des travaux réalisés. Cette augmentation est répartie sur la durée de vie prévue des équipements installés.
Gestion d’un loyer manifestement sous-évalué
Si vous estimez que le loyer de votre logement est manifestement sous-évalué, vous pouvez demander une réévaluation à la hausse lors du renouvellement du bail. La procédure est assez complexe et nécessite de respecter plusieurs critères.
Tout d’abord, vous devez prouver que le loyer est inférieur de plus de 20% aux loyers pratiqués dans le voisinage pour des logements comparables. Ensuite, vous devez informer le locataire de votre intention d’augmenter le loyer au moins 6 mois avant la fin du bail par lettre recommandée avec accusé de réception. Si le locataire refuse, vous devrez saisir la commission départementale de conciliation, puis éventuellement le tribunal d’instance.
Dire au revoir aux problèmes de bail
Même si ces procédures peuvent paraître complexes, elles sont indispensables pour gérer efficacement vos locations immobilières. En respectant les règles en vigueur, vous évitez les litiges avec vos locataires et assurez la pérennité de vos revenus locatifs. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel si vous rencontrez des difficultés.
Critères à respecter pour augmenter le loyer
Il existe plusieurs critères à respecter pour augmenter légalement le loyer d’un logement en location. Ces critères varient en fonction du motif de l’augmentation : travaux d’amélioration, loyer sous-évalué ou indexation annuelle.
Augmentation après des travaux de rénovation
Comme indiqué précédemment, si vous réalisez des travaux d’amélioration dans le logement, vous pouvez augmenter le loyer. La hausse doit être justifiée par la nature et le coût des travaux et ne peut pas excéder 15% du coût TTC de ces travaux. Le locataire doit donner son accord écrit avant le début des travaux.
Hypothèse d’un loyer sous-évalué
Si vous estimez que le loyer est manifestement sous-évalué, vous pouvez demander une réévaluation à la hausse lors du renouvellement du bail. Pour cela, vous devez prouver que le loyer est inférieur de plus de 20% aux loyers pratiqués dans le voisinage pour des logements comparables et informer le locataire de votre intention au moins 6 mois avant la fin du bail.
Indexation annuelle du loyer
Chaque année, à la date anniversaire du bail, vous pouvez réviser le loyer en fonction de l’évolution de l’IRL. L’augmentation ne peut pas dépasser la variation de cet indice.

Victor est spécialiste en finance et en technologies émergentes, et il décode l’actualité économique pour les entreprises.